Au réveil, j'ai d'abord le réflexe de me préparer pour une nouvelle journée de cyclisme, je m'aperçois vite que je suis conditionné ! Mais je me plie
volontiers à ma nouvelle condition de vacancier oisif ! Et toute la journée quel bonheur de parcourir en bonne compagnie cette belle région bretonne, et sans fournir d' effort !
C'était hier, vers midi et demi, les derniers 45 km ont été avalés, Pont l'Abbé a été atteint, quelques km en plus et ce fut l'arrivée chez Sylvie et Julien au coeur du pays bigouden. Après 1690 km. La dernière ligne droite n'a pas été particulièrement rectiligne et encore moins plane, j'ai même dû grimper une longue côte à 15%, et moi qui pensais arriver tout frais.Mais l'accueil a dépassé l'imaginable, pas de fanfare, mais enthousiasme, petits soins prodigués, plateau de fruits de mer d'où dépassassaient des multitudes de pinces de homards, d'araignées, de langoustines, de crevettes, et autres bestioles, enfin, tout de quoi me remettre des fatigues de ce long périple. Quant au vélo, au garage, jusqu'au prochain voyage !
Finie la canicule, et j'ai même entendu dire que la Bretagne en a été épargnée et avait proposé d'accueillir les réfugiés climatiques. Depuis hier, l'odyssée à repris, en 2 jours 235km pour rallier Nantes à Concarneau en passant par Vannes et Quimperlé. Cela n'a finalement pas été simple du tout, car toutes les indications me ramenaient sur la voie rapide, interdite aux vélos. D'où à nouveau des détours à répétition mais dans un paysage agréable et vallonné de verts bocages sous un soleil radieux.
Demain, ce sera la dernière étape, brève, 45 km, et après, cidre et chouchen.
Ça y est, je suis parvenu, calciné, à Nantes.
Les cent derniers km ont été parcourus sous une chaleur étouffante entre 37 et 40 degrés.
Je mérite bien un peu de repos ...à l'ombre
Eh oui, en dépit des épreuves que doivent affronter nos proches ou nous mêmes et de tout ce qui nous affecte, la vita è bella ! Et surtout la solidarité, la main dans la main, est une aide précieuse.
Ce soir, après des détours involontaires, difficile de se repérer !
je suis à St Gilles Croix de Vie, soleil resplendissant et chaleur accablante. Demain, ce sera Nantes pour deux jours de repos.
De La Rochelle à Jard sur mer en Vendée. D'abord un canal, tiens ! Encore un. Je le surplombe sur une piste très peu entretenue, cailloux et racines engendrent sursauts et hoquet incessants, et je dois même porter le vélo par dessus un arbre affalé sur le chemin. Et puis, après Marans, c'est le plat pays vendéen, pas le mien, des champs tout aplatis, des canaux , des rivières, la Sèvre niortaise, puis vendéenne, et enfin des immenses plages parsemées de quelques plagistes en mal de bronzage malgré la mer qui s'est retirée au lointain, des pistes cyclables adaptées aux VTTistes, la moyenne baisse, le vent debout ne m'aide pas à battre des records mais je reste coriace. Après les paysages désertiques c'est la côte avec ses multitudes de campings étoilés d'où jaillissent les cris des enfants dévalant les inévitables toboggans ou les rires des touristes trinquant devant leurs bungalows. Ce sont les prémices des vacances d'été. De mon côté, je dévore un b
on plat de pâtes !
Pendant de longues heures, je suis amené à longer la côte, en passant par Marennes, Rochefort, Fouras, Chatelaillon pour arriver à La Rochelle. Mais où est donc passée la mer ? J'avais oublié ĺe phénomêne de marée inconnu dans nos contrées méditerranéennes. Voici quelques vues de l'océan à marée basse. Mais aussi d'autres découvertes, comme la réserve naturelle de Brouage et celle du marais d'Yves, le fort Vauban de Fouras, et puis La Rochelle
Je ne résisterai pas à vous montrer ce joli village de mareyeurs près de Marennes, connu pour ses délicieuses huîtres. Les cabanes s'alignent le long d'une voie d'eau constituant le port de La Tremblade.
Encore 60 km à parcourir dans le Médoc et c'est le bac à la pointe de Grave. Et là c'est la découverte de l'océan, la liaison Méditerranée- Atlantique est effectuée. Deux mondes totalement différents, des espaces infinis avec des plages de sable à perte de vue, des forêts qui s'enchaînent, des maisons très basses, blanches pour la plupart et puis, c'est dimanche, les plages sont fréquentées par les premiers baigneurs et les familles sillonnent les omniprésentes pistes cyclables bien entretenues, un exemple à suivre pour nous. Donc, ce fut un parcours qui m'a conduit à la pointe de Grave, Royan, St Palais, La Palmyre, Ronce pour échouer dans un gîte sympa à La Tremblade. Je voyage en solo, mais il faut dire que les gens, les Français, eh oui, sont sympas, aucun problème pour nouer conversation, et beaucoup sont serviables comme c
e cycliste hier à la sortie de Bordeaux à qui je demandai mon chemin. Il venait d'effectuer un long tour mais n'a pas hésité à m'accompagner sur 25 km pour me montrer des chemins évitant les grandes routes, avant de rentrer à Bordeaux retrouver sa famille ! Encore une belle expérience.
Après une journée galère de pluie battante c'est le soleil radieux ! Départ de St Sève au milieu d'un paysage splendide qui émerge de la brume matinale. Et puis, le panorama s'anime, il faut dire que les canaux, c'est sympa, mais après plusieurs centaines de km, cela devient monotone. Et j'aspire à quelque chose de surprenant. Cette fois, je suis gâté, les vignobles immensément étendus tapissent les collines, qu'il me faut certes gravir péniblement, mais c'est un régal visuel.Des splendides demeures et châteaux émaillent le paysage. Puis, c'est une belle piste cyclable roulante qui mène jusqu'à Bordeaux en fête, c'est la fête du fleuve avec une foule admirant les navires anciens. À la sortie de la ville, encore des vignobles, ceux du Médoc que je sillonne par de petites routes ombragées. Bref, une belle journée, de belles découvertes, au prix de longues heures de selle. À ce propos j'ai parcouru depuis Nice approximativement 950 km ( mon compteur est en panne). Demain, je passe le bac, c'est l'époque, mais c'est celui de la Gironde, vers Royan.
